La terreur à Paris

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Convention libre, mais c'est sous les poignards et les canons des factieux. »

Merlin de Thionville s'écria un jour à la tribune même de l'Assemblée, dans la séance du 9 mars 1195:

« Si, après que nos travaux seront terminés, me présentant un jour à la barre de l’Assemblée législative, on osait me dire que j'ai manqué de courage, je m'écrierais: Quel est celui qui ose m'accuser ? Quel est celui quin'a pas été aussi lâche que moi? »

Les féroces montagnards, qui faisaient couler le sang à flots, étaient aussilâches, aussi peureux que les autres.

« La terreur que nous inspirions, écrit le conventionel Levasseur (de la Sarthe) se glissait sur les bancs de la montagne comme dans les hôtels du faubourg Suint-Germain.» « On tremblait, non seulement pour soi, mais pour les siens, mais pour ses amis, dit le conventionel Cochon de Lapparent”. »

« L'art de subjuguer une nation est dans l’art de la terrifier, dit le conventionnel Mercier‘. La Convention a

4 Moniteur, 22 ventôse an IIT (12 mars 1795).

? Mémoires, t. IT.

3 Histoire secrète du Directoire, par Fabre, t. II. # Le Nouveau Paris, t. Il.