La terreur à Paris

o2 LA TERREUR A PARIS eût été sauvé, si la Convention n’eùt pas délibéré sous les poignards* ».

Voilàäun hommequel'histoirea sacré grand homme sans doute parce qu'ilfutsuccessivementrépublicain, impérialiste, royaliste (les royalistes d'alors n’étaient pas difficiles), qui ne fit pas son devoir dans une Assemblée, qui laissa assassiner un roi, par peur, par couardise. Il est vrai que si le roi n'était pas mort, la République troisième n'aurait peul-êlre pas son petit-fils pour président.

Admirez aussi ce poltron de Vergniaud, disant à M. de Ségur : « Moi, je voterai la mort du roi! mais c’est m'insulter que de me croire capable d’un acle aussi indigne. » « Je resterais, ajoutait-il, seul de mon opinion que je ne voterais pas la mort?. »

Er le lendemain, devant les hurlements et les

! Voir ses Mémoires et rapprocher des termes dans lesquels ce grand-père de président de République motiva son vote. Guizot a dit de Carnot qu'il était aussi honnète que peut l'étre un fanatique badaud. — Mémoires, t. Il.

Rouget de l'Isle avait été plus sévère encore dans sa lettre du 45 thermidor an V :

« … Je vous avouerai que dans ce moment tous les partis me paraissent être la dupe d'un seul homme.

« Je vous avouerai que toutes ces convulsions, dant les suites peuvent être si désastreuses, me paraissent résulter des machinations infernales de ce mème homme que je regarde comme le plus iâche, le plus astucieux, le plus féroce des scélérats qui ont égorgé la France.

« Et cet homme, c'est Carnot. »

? Philippe de Ségur. Mémoires, t. 1.