La terreur à Paris

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LES MAITRES DE, PARIS 83

vociférations des tribunes, il vate la mort et pour excuser sa caponerie il dit : « qu'il n’a pas cru

devoir mettre en balance la chose publique avec la

vie d'un seul homme !».

! On a besoin de se rappeler ici certains traits d'héroïsme pour se réconcilier ayec l'humanité.

En 1192, au mois de décembre, le comte de Roffignac adressait au Président de la Convention la lettre suivante :

« Monsieur le président,

« Les papiers publics aprènent que la convocalion-nationale (sic) ait le procès du Roy de france; qu'il avait été interrogé à la Barre, et que MM. de Malerbes (sic) et de Tronchet étoient ses conseils pour sa deffence, jignore les suites d’une procedure aussi extraordinaire en france et joffre à la convocation nationale, en cas que Louis XVI soit condamné à mourir, de subir la mort à sa Place; par cé moyen la france évitera le reproche que l'on fait encore à langleterre d'avoir par un esprit de party sacriffié Charles I et j'aurai rempli un devoir que beaucoup d’autres en vie. « Pour éviter tous retardements dans ce que je propose, je suis prêt à me rendre en france, me constituer prisonnier dans telle prison il plaira à la convocation nationale d'indiquer et pour cet eftet jattendrai à yerun la raiponce qui sera faite à ce sujet, afin qu'à l'instant je passe reméeltre ma personne entre les mains de ceux qui seront préposés pour s'en assurer.

« RÉNÉ, comte de ROFriGNAC.

« Yerun est le bourg despagne le plus prêt de la Bidassoa et le plus à portée de france. « Madrid, 25 décembre 1792. »

(Lettre inédite vendue le 27 novembre 1888 par les soins de M. Etienne Charavay.)

Il faut dire que la Convention nationale ne fit point du tout mention (et pour cause) de la pétition du comte de Roffignac, mais il faut ajouter qu'on trouva le moyen de Farrêter à Madrid le 5 thermidor an VI, sous le prétexte, non prouvé, qu'il avait insulté l'ambassadeur de France. C'était la récompense de son dévouement. Ÿ