Le Comité de salut public de la Convention nationale

CRÉATION DU COMITÉ

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s’assembler immédiatement pour aviser à la situation ; les ministres, les autorités du département et de la commune, le commandant de la garde nationale sont appelés à la barre, et il leur est enjoint d'exercer une surveillance sévère ; enfin la Convention se déclare en permanence. Elle entend un discours furibond de Marat demandant qu'on établisse une dictature ; puis Robespierre s’en prend aux Girondins qu'il veut faire mettre en accusation, et au Comité de défense, qu'il critique violemment.

IX

La séance du lendemain, 4 avril, commence par le défilé à la barre de citoyens des sections venant faire les motions les plus extravagantes. On vote ensuite divers décrets, dont le principal, proposé par le Comité de défense générale, confère des pouvoirs très étendus aux commissaires de la Convention dans les départements et aux armées. Puis on revient au Comitéde défense. « Je demande, dit Brival, le remplacement d’une partiede ses membres ; personne n’ignore que plusieurs ont eu des relations avec Dumouriez. » On apprend que ce Comité est réuni en ce moment et qu’il discute un projet de décret présenté par Cambon et Isnard. On attend donc avec impatience les propositions qu'il va faire.

Enfin, à minuit, le rapporteur, Isnard, paraît à la tribune : « Votre Comité, dit-il, a reconnu que, dans un moment où les revers se succèdent, où un vaste plan de contre-révolution couvre la France, où des trahisons de tout genre se manifestent, il fallait aux efforts du

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