Le Comité de salut public de la Convention nationale

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Cependant, il ne faudrait pas croire que la diplomatie fût totalement négligée. Le Comité, presque malgré lui, fut obligé d'établir entre ses ennemis des différences basées soit sur des raisons de sentiment ou d'intérêt, soit sur des traditions persistantes ; ainsi, il faisait naturellement une distinction entre les monarchies et les républiques. En ce qui concerne ces dern'ères, même les moindres et les plus mal disposées, il n’est pas d’attentions qu'il ne leur témoigne, pas de concessions qu'il ne soit disposé à leur faire. « Le Comité de salut publie est chargé de s'occuper des moyens de resserrer de plus en plus les liens de l'union et de l'amitié entre la République et ses alliées, notamment les cantons suisses et les Etats-Unis d'Amérique, » avait décrétéla Convention. — Pour se conformer à l'esprit du décret, le Gomité commença par rappeler de Genève le brouillon Soulavie (1). Les Genevois reconnaissants nous envoyèrent un agent, le colonel Weiss. Puis, le Jacobin Humbert reçut l’ordre de se rendre en Suisse pour une mission particulière. Les administrateurs de la Haute-Saône l’ayant arrêté, le Comité fit improuver leur conduite et Humbert put continuer sa route. Bientôt après, la (Convention décida qu'il était particulièrement défendu de violer le territoire des cantons suisses. Et lorsqu’aux Jacobins un citoyen demande qu’on « délivre » les Suisses, c’est le membre le plus violent du Comité de salut publie,

(1) 16 décembre 1793.