Le Comité de salut public de la Convention nationale
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sance, dit Pache, ne peut déranger les mesures prises; mais elles seront grandes, sages et justes; l’ordre sera maintenu et la représentation nationale respectée. » Le Comité, défiant, fit décréter, quelques heures plus tard, que le département de Paris et la Commune lui rendraient compte de l’état de la capitale, afin qu'il püût tenir la Convention au courant d’heure en heure. I] ne fut pas 6béi ; et le lendemain, il ne put même pas obtenir qu'on relàchât les ministres Clavière et Lebrun, arrêtés.
Ce jour-là (31 mai), l’apparition de Cambon à la tribune, permettant de constater quele Comité étaitindécis sur la conduite à tenir et les mesures à prendre, ne fait qu’encourager les Montagnards complices de l’insurrection. Danton attaque une fois de plus les Douze. Les Girondins se défendent pitoyablement. Barère voit qu'il est indispensable de faire la part du feu.Il demande, au nom du Comité, que la Commission des Douze soit cassée, mais que la force armée de Paris soit mise à la disposition de l’Assemblée. De cctte façon, on contentait la foule en sacrifiantuneCommission impopulaireet usée ; et, d'autre part, la force armée de Paris étant enlevée aux meneurs, l'insurrection se terminait d'elle-même.
La Gironde et la Plaine, au lieu d'accepter immédiatement ces propositions, perdent leur temps à de stériles discussions. Le soir, elles sont obligées de les voter de force : la Commission des Douze est supprimée, ses papiers seront remis au Comité de salut publie, à qui «il appartiendra désormais » de rechercher les auteurs des complots dénoncés à la barre, et qui fera sous trois jours ‘ son rapport sur les papiers de la Commission. Un instant après, sur la demande de Delacroix, ami de Danton, la Cenvention approuvait l'arrêté de la Commune qui assurait deux livres par jour aux ouvriers sous les