Le Comité de salut public de la Convention nationale

HISTOIRE INTÉRIEURE DU COMITÉ DE SALÜT PUBLIC 59

siégèrent peu de temps. Les sept autres membres étaient des Montagnards.

Sile premier Comité était le Comité de Danton, lenouveau était celui de Robespierre. On ne s'explique même pas pourquoi il n’y entra pas immédiatement.Au reste, i] le considérait tellement comme son Comité qu'il prit part aux délibérations de son autorité privée, sans en faire partie. Quelques jours plus tard, Gasparin, étant malade, demanda à aller en mission dans le Midi (1) ; sur la proposition de Saint-André, Robespierre fut désigné pour le remplacer (24 juillet). Du moment que ses partisans étaient au pouvoir, il eût été au moins singulier qu'il fût resté à l'écart (2).

Le grand Comité était constitué; il renfermait les chefs de la Montagne, et à leur tête Robespierre. Il ne subit pas de très grands changements jusqu’au 9 thermidor. Cependant, comme iln'y avait plus d’officier au Comité depuis le départ de Gasparin, on y en fit entrer deux, Carnot et Prieur de la Côte-d'Or (LL août), pour remplacer provisoirement Saint-André et Lindet, envoyés en mission. Le provisoire devait être définitif, et ces deux membres restèrent au Comité. En outre , le 6 septembre, on s’adjoignit encore Billaud-Varenne et Collot d'Herbois. Le Comité comptait donc 13 membres ; mais Thuriot démissionna au bout de quelques jours (20 septembre) et Hérault de Séchelles le 29 décembre. Depuis lors, le Comité,

(1) I se rendit à l’armée qui assiégeait Toulon, puis revint de sa ville natale, Orange, où il mourut le 11 novembre

(2) Il est difficile d'admettre avec Barère qu'on se serail passé de lui et qu'on ne se décida à le proposer que sur la réflexion de Couthon : qu'il « était sans cesse occupé à contrecarrer tout ce qu'il ne faisait pas ».