Le Comité de salut public de la Convention nationale

HISTOIRE INTÉRIEURE DU COMITÉ DE SALUT PUBLIC 63

Paris en 1760, ancien avocat-général au Châtelet, était représentant de Seine-et-Oise à la Convention. Il avait grand air, était spirituel, riche et fort ami des plaisirs. Onletinten généralà l'écart des délibérations du Çomité.

BrscauD-VARENNE, filsd’unavocat dela Rochelle (1756), était devenu lui-même avocat après avoir été quelque temps préfet des études dans un collège d'Oratoriens. Membre de la Commune insurrectionnelle du 10 août, puis député de Paris à la Convention, il était fanatique, d'humeur sombre, froidement et systématiquement crucl, mais désintéressé et bon administrateur.

L'ancien comédien et auteur dramatique Corror D'Hergois (il avait pris ce dernier nom au théâtre) était plus sanguinaire encore que Billaud : «Il est bien question en révolution du justeet del’injuste ! » disait-il.Ignorant, effronté, vindicatif, déclamateur, sa véhémence était encore augmentée par une perpétuelle exal{ation provenant de l’abus des liqueurs fortes ; sa physionomie imposante, ses poses théâtrales, sa voix de stentor lui donnaient beaucoup d'influence aux Jacobins. Nous parlons plus loin de Caror. Son collaborateur dévoué, Prieur (de la Côte-d'Or), né à Auxonne (1756), représentant de la Côte-d'Or, s’occupa peu de la direction politique du Comité. Le second Prieur (de la Marne) était un avocat de Châlons, ardent Robespierriste qui ne siégea guère au Comité, car il fut presque constamment en mission.

Un autre travailleur était JEANBON SainT-Anpré. André Jeanbon appartenait à une famille protestante de Montauban, où il naquit en 1749. D'abord capitaine de Ja marine marchande, il perdit toutes ses économies dans un naufrage. Il alla étudier Ja théologie à Lau-

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