Le Comité de salut public de la Convention nationale
T0 LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC
gnant trois membres chargés de remplir l'objet de la proposition de Billaud, c’est-à-dire la surveillance du Conseil exécutif.
Danton connaissait bien les hommes. fl indiquait le véritable moyen de donner satisfaction à l’amour-propre , de l'irascible représentant: l’introduire au Comité, où il pourrait exercer la surveillance qu'il réclamait, sans que pour cela l'unité du gouvernement fût rompue. Comme le Comité ne se hâtait pas de se l’adjoindre, Billaud revint à la charge. Le 5 septembre, à son instigation peut-être, une députation de la Commune de Paris vint demander avec violence : la création d’une armée révolutionnaire, divisée en plusieurs sections, suivies chacune d'un tribunal révolutionnaire et d’une guillotine ; l’arrestation des suspects, la peine de mort contre les accapareurs, l'exécution des Girondins. « Montagne à jamais célèbre, disaient les motionnaires, Montagne à jamais célèbre dans les fastes de l’histoire, sois le Sinaï des Français ! Lance au milieu des foudres les décrets éternels de la justice ct dela volonté du peuple ! Plus de quartier aux traîtres! Le jour dela justice et de la colère est venu. Jetons entre eux et nous la barrière de l’éternité ! »
Thuriot s’élance à la tribune : « Citoyens, dit-il, ce n'est pas pour le crime que s’accomplissent les révolutions, c’est pour le triomphe de la justice ! Ce n’est pas pour la France seule que nous travaillons, c’est pour l'humanité ! C’est ainsi qu’en consommant notre œuvre glorieuse, nous nous couvrirons d’une gloire éternelle. Loin de nous l’idée que la France soit altérée de sang, elle n'est altérée que de justice ! L'homme qui combat à la face de l'univers pour l'égalité et le bonheur des hommes, doit être sans reproche. [l faut que