Le Comité de salut public de la Convention nationale
HISTOIRE INTÉRIEURÉ DU COMITÉ DE SALUT PUBLIC 73
que, le jour où il avait proposé de réorganiser le Comité, il avait juré de n’en pas faire partie; il voulait tenir sa parole, tout en se réservant « le droit d'aller dans les Comités pour y être utile dans la mesure du possible » (6-9 septembre). Li
En effet, quelques jours plus tard, il critiqual'incurie du Comité des marchés, disant qu'il fallait que « les défenseurs de la liberté fussent bien nourris et bien vêtus », dût-on pour cela « déshabiller tous les muscadins de la République ». Il demanda que les membres de ce Comité fussent destitués, que le Comité de salut public les remplaçàt par des patriotes, et que, d’une manière générale, il fût autorisé à éliminer les citoyens suspects de tous les comités. La Convention ayant adopté ces propositions, il en profita immédiatement pour présenter la liste des membres du Comité de sûreté générale (14 septembre).
VI
La toute-puissance du Comité s'établit ainsi peu à peu. Il consent à conserver les agents du Conseil exécutif, mais à condition qu'ilssoient placés sous sa surveillance immédiate (11 septembre). — Quelques membres du département de Seinc-et-Oise étant venus demander à la Convention, d’un ton impérieux, de rapporter l’arrêté du Comité desalut publicdestituant trois de leurs collègues, Saint- André, puis Robespierre, blàment ce manque de respect, « ce ton hardi et menaçant », et font improuver les pétitions et renvoyer les délégués (15 septembre).
Les sections de Paris ne furent pas plus heureuses.
5