Le Comité de salut public de la Convention nationale

2 INTRODUCTION

de la Révolution sont trop passionnantes pour qu'un pareil sujet n’ait tenté persoune. Beaucoup ont dû songer à écrire cette œuvre. Ce qui les aura sans doute arrètés, c’est la conviction trop vite acceptée que l’histoire du Comité de salut publie se confond avec celle de la Terreur, et que, rapporter les faits à la Convention nationale ou à son Comité, c’est tout un.

Le Comité de salut public fait-il partie intéyrante de la Convention au point qu’on ne puisse l'en détacher? Nullement. D'abord, il est toujours possible de considérer séparément les diverses scènes et les différents acteurs d'un grand drame historique. On l’a fait pour les Girondins et pour les Montagnards, qui ont été l'objet d’études particulières, bien que, dans la réalité, leurs destinées aient été étroitement liées. Le Comité de salut public s’y prète bien mieux encore. Il à son domaine propre, qu'il est facile de délimiter, et son action ne se confond pas absolument avec celle de Assemblée dont il émane. Ainsi, on peut classer dans ses attributions tout ce qui se rapporte à la police intérieure, à la guerre continentale et maritime et aux affaires étrangères ; là, son action est incessante et directe, tandis qu’il ne s'occupe que fort peu, et indirectement, des finances, de l'instruction publique, de la législation ou des travaux publics.