Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

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Mais nous savons que François-Ferdmand avait refusé tout service policier, Nous savons aussi qu'après son départ de l’hôtel de ville des mesures d'ordre et de sécurité plus sérieuses ne furent pas prises. La presse austrohongroise fut unanime à le constater. Le comte Tisza, dans le discours déjà cité, l’avouait implicitement lorsqu'il disait : « Je dois constater que la population de Sarajevo, qui en grande partie remplissait les rues, acclama l’archiduchéritier avec enthousiasme. Après l’échec du premier attentat l'impression était à son comble, si bien qu'il était impossible de faire chasser la foule par la police. Il west naturellement venu à personne l'idée qu'après le premier altentat, plusieurs autres criminels étaient à l'affût. » Chat échaudé craint l’eau froide, dit le proverbe. Il paraît que François-Ferdinand l'ignorait, ou plutôt la tragi-comédie devait n'avoir qu'un acte. Le procès-verbal de la déposition du maréchal Potiorek en fournit la preuve. « Lorsque la visite à l'hôtel de ville fut terminée, l’Archidue dit au témoin qu’il s’élait attendu à ce qui venait d'arriver (?). » Ce premier

(1) Sérayévo, op. cit pudte