Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

64 LA THÈSE AUTRICHIENNE

d’un Serbe de Serbie, Rade Banjac, maire de Ljesnica, accusé de complicité dans le meurtre de l’archiduc. l’officiel K. K. KorrespondenszBureau publia à ce sujet un long communiqué qui prétendait fournir «de nouvelles preuves de la participation des milieux officiels serbes à la tentative de meurtre contre les époux héritiers du trône » (1). Cette note (Neue Freie Presse du 11 février 1917, n° 18848), dit, à propos de ce pauvre Serbe : « Il à été prouvé contre lui qu’1} « donné asile chez lui, à Ljesnica, aux meurtriers Princip, Cabrinovic et Grabez ; qu'il les à accompagnés jusqu’au bord de la Drina et qu'il a facilité leur voyage et leur entrée en Bosnie, bien qu'il eût su que les susdits étaient secrètement envoyés en Bosnie dans un but de haute trahison et qu'ils étaient munis d'armes meurtrières. » Aïnsi donc, d’après ce jugement de 1917, ce que le tribunal de Sarajevo prétendait en 1914 se- trouve in-

(} Nous avons donné une discussion étendue de ce communiqué dans notre ouvrage : L’Autriche-Hongrie « brillant second », montrant de quelle façon les bureaux de Vienne altèrent la vérité, allant jusqu’à inventer un Dr Bojislav Belimarkovitch, ancien ministre serbe, qui n’a jamais existé que dans l'imagination des scribes du Ballplatz.