Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

AUTEURS ET ARMES EN BOSNIE 65

firmé. Cabrinovie ne s'est pas, à Loznica, séparé de ses deux compagnons ; 1l n’est pas « parti à pied pour Banja Kowiljaca, dans la direction de Zvornik. » Il se trouve également que Princip et Grabez ne sont pas allés « avec le douanier Grhie à Ljesnica où ils déposèrent les bombes et le revolver dans une chambre d'hôtel ». Ils ont, tous les trois, logé chez le maire de Ljesnica et y ont déposé leurs « armes meurtrières ». Ce n’est pas non plus le douanier

Grbie et un paysan anonyme qui les ont aidés

à passer la frontière pour se rendre jusqu’à Pribo]j, c’est Rade Banjac, maire de Ljesnica. On voit que pour les juges de S. M. apostolique, la vérité n'est pas, comme certains l’imaginent, absolument immuable. Elle diffère en 1917 de ce qu'elle était en 1914. Il est vrai que cette vérité austro-hongroise, quelle que soit sa date, porte ailleurs que dans la Monarchie danubienne un autre nom. On l’appelle mensonge. Si même le mensonge n'était pas si flagrant, il apparaîtrait impossible d'admettre ce romanesque transport de meurtriers et d'armes. Une question vient en effet à l'esprit : que faisaient done les douaniers autrichiens et la

CHopPIN 5