Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3

Car)

SUR'LE PRINTEMS.

Rs n'est plus admirable que les effets du printemis. Il y a quelques mois, la nature était privée de ses ornemens ; les animaux étaient tristes , les habitans des bois se taisaient; chaque vallée, chaque prairie, chaque forêt présentait l’image de la mort, La vie a ranimé les corps engourdis. La douce clarté du soleil transporte et ravit l’ame, et l’actie vité de Ja nature dans les plantes qui nous entourent, charme nos regards. Îl n’est point de champ qui re présente à l’œil un paysage enchanteur et des fleurs à lodorat. Presque-chaque oiseau chante son hymre avec plus ou moïns de mélodie. Qu'il est gai, le chant de la fauvette, qui, voltigeant de branche en branche, ne se lasse point de Faire entendre sa voix, comine si elle voulait s’attirer de préférence l’atteu. tion de Fhomme et le récréer par ses accens. La joyeuse alouette s'élève dans les airs, et semble saluer le jour et le printems par ses sons gracieux, Tous les animaux expriment la joie dont ils se sen. tent animés.

Considérez les arbres : quelle foule de changements s'yopérent! D’abord la sève, qui, durant lhyver, avait entièrement abandonné le tronc et les bran‘ches, monte lentement dans ses tuyaux invisibles. Cette sève vient enflex les boutons; et combien de