Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3

(so)

äfgoisses dé l'avarice ? Serait-ce s’aimer soi-même ; qué de séparer son cœur des êtres avec lesquels notre intérêt et nos besoins nous lient, et sans l’estime êt l’afection desquels Ja vie n'aurait aucuns char: mes ? L’homme concentré en lui-même, qui ne voit que lui seul en ce monde, peut-il se flatter que quelqu'un s'intéresse sincèrement à son sort ? Celui qui naime que lui-même, n’est aimé de personne: un être sociable ne peut se rendre heureux tout seul, ne peut se suffire à lui-même, éprouve le besoin de communiquer aux autres un bien-être qui toujours rejaillit sur son propre cœur.

L'homme de hien est le seul qui-sache comment il faut s'aimer, qui connaisse son véritable intérêt, qui distingue les impulsions de la nature qu'il doit suivre ou réprimer. Enfin, il a seul un amour-propre légitime , un droit fondé sur sa propre estime, parce qu’il sait avoir droit à l'estime des autres, Ne condamnons pas ce sentiment honnête; ne le tonfondons pas avec l'orgueil ou la vanité. Nul homme ne peut être estimé des autres, s’il ne se respecte lui-même.

Si l'homme de bien éprouve une injustice, il n’en est point avili; il ne cesse pas de s’estimerg il connaît sa propre dignité, et se console parla justice de ses droits. Son bonheur est en lui-mêmes il Fy retrouve toujours; son cœur est un asyle où il jouit en sûreté d’un ‘bien-être immuable, qu’on ne peut lui arracher.