Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3

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Cette félicité n’est point idéale et chinérique 3 elle est réelle; son existence est démontrée pour tout homme qui se plait à rentrer quelquefois en lui-même. Est-il un mortel sur la terre, qui nese Soit -applaudi toutes les fois qu’il a fait une action vertueuse ? Quel est celui qui n’a pas senti son cœur se dilater,, après avoir soulagé un malheureux; qui ma pas contemplé avec transport, l’image du bonheur tracée sur le visage de ceux dont il avait réjoui Pame par ses bienfaits? Est-il quelqu'un qui ne se soit félicité de sa bonté généreuse, même lors+ que l’ingratitude Ini refusait le rerour que méritait sa bienfaisance ? Enfin, est-il un homme qui n’ait point éprouvé in sentiment de complaisance, un redoublement d'affection pour lui-même, quand il a fait des sacrifices à la vertu ?

Que lou ne dise donc plus que la vertu demande des sacrifices douloureux. L’estime de soi, les aps plaudissemens légitimes de la conscience, Fidée de sa grandeur et de sa: propre dignité, ne sont-ils pas des récompenses assez amples, pour dédommaz ger des avantages frivoles qu’on sacrifie au plaisiy d'être constamment ‘estimé de soi-même et des autres ? ! 3

Hn’est point sur la terre de vertu qui-netrouve son salaire; il n’est point de vice ou de folie qui ne soient sévèrement punis. La morale est la science du bonheur pour tous les hômmes, soit en sociétés s soit en familles, soit individuellement: