Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3
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courage les maux imprévus, à nepoint s’en laisser abattre, à se soumettre à la nécessité. Dans les peines les plus cuisantes, elle offre à l’homme de bien une retraite agréable en lui-même, où la paix d'une bonne conscience lui fournira des consolations inconnues des méchans, qui, aux malheurs qu'ils éprouvent, sont forcés de joindre encore la honte ft les remords de leurs vices et de leurs actions criminelles. Le plus cruel tourment d’un méchant dans l’infortune, c’est la conscience de son affreux caractère, de la haine qu’il est fait pour exciter, de la justice du châtiment qu’il éprouva.
Le vrai sage n'est point un homme impassible; il n’a point les prétentions de se stoïcien, qui, au milieu des tourmens criait à la douleur gwelle m'était point un mal; n’est point insensible à la perte de la fortune, de Ia santé de ses proches, de ses amis ; il ne fait pas consister la vertu à contempler d'un œil sec la privation des objets les plus chers àson cœur. Il gémit, comme un autre, des coups du sort; maïisiltrouve dans la vertu des ressources et des forces ; il sent qu'avec elle, on ne peut ètre malheureux, et que sans elle, la puissance, la grandeur, l’opulence, la santé, sont incapables de procurer la vraie félicité. Enfin, dans la vieillesse, et jusqu’au bord du tombeau, l’homme vertueux est soutenu par le souvenir consolant de sa vie passée , et par l'espérance d'une vie future,