Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3

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les chagrins, les remords, les mécontentemens habituels, qui minent peu-à-peu les corps, €t les conduisent à pas lents au tombeau,

Voilà comment, faute de raison et de vertu, tant d'hommes ne semblent vivre sur la terre que pour souffrir eux-mêmes, et faire des malheureux. Par une loi constante de l'auteur de la nature, personne mest estimé et considéré qu'en se rendant utile; personne ne peut être heureux qu’en faisant du bien aux autres; personne nepeut être heureux qu'en faisant des heureux; enfin, personne ne peut jouir de la paix du cœur, du contentement de soimême, de la tranquillité constante si favorable à la conservation de son être, qu’en se rendant témoignage qu'il a fidèlement accompli les devoirs de la morale dans le poste qu’il occupe parmi les bomumes. La morale, on ne ‘peut trop le répéter, est la seule route qui mène à la félicité véritable: elle influe sur le physique; le visage même de homme de bien, annonce le repos dont il jouit,

En promettant à l'homme une félicité complette, la morale nelni fait point espérer l’exemption des malheurs de ce monde; elle ne le garantira pas ges caälamités publiques, des coups de la fortune, de la méchanceté des hommes, de l’indigence qui souvent accompagne le mérite et la vertu, de maladies cruelles, des maux physiques, de la morts mais du moins elle prépare son esprit aux événemens de la vie; elle lui apprend à supporter avee