Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3

C720 son ame, et ne s'éloigne jamais, dans aucune action de la vie, de la loi innée de la droîte raison.

Le germe des passions est naturel à l’homme, où plutôt il est la nature même; mais Le sage impose à ses passions le frein que lui présente aussi la nature, en tant qu’elle est le principe de la raison. D'accord avec la raison, les passions sont le principe de toutes les belles actions.

Le milieu est le point le plus voisin dela sagesse: il vaut autant ne point l’atteindre, que de le passer. Mais combien peu savent ie tenir! Ce mal n’est point nouveau: c’est l’ancienne maladie de l'humanité.

Je sais bien pourquoi la plupart des hommes s’écartent du vrai sentier de la vertu. Les prudens du siècle s’en éloignent par mépris. Persuadés que leur intelligence est capable de s'élever bien plus haut, ils le regardent comme indigne d’eux. Les hommes ordinaires n’y parviennent pas, parce qu'ils ne le connaissent point, ou qu'effrayés par les difficultés, ils désespèrent d'y atteindre. C’est faiblesse, c’est ignorance.

Dès que vous aurez bien connu le vrai but auquel vous devez tendre, vous serez fortement déterminé à ne point vous en écarter. Fixé constamment à ce sage dessein, et toujours ferme, toujours tranquille, l'infortune ne pourra vous abattre, ni la prospérité vous éblouir. Vous pourrez considérer sans passion, tous les objets, en porter un saiu jugement, Y fixer votre méditation, et les peser dans leur juste balance,