Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3

Cu) F expérience, depuis que nous professons publiquement notre culte, que presque tous ceux qui assistent à nos fêtes, savans et illettrés, éprouvent de douces émotions, et que plus d’une fois ils ont êté attendris jusqu'aux larmes. Que le peuple répète vos chants, que la décence et la piété règnent dans vos fêtes, que les hymnes, les lectures et discours frappent au cœur, qu’ils soient clairs et ne contiennent que des préceptes conformes à la raison universelle, vous n'aurez pas besoin de cérémonies.

N’en souffrez pas une seule, quoiqu’elle “vous paraisse simple et sans Conséquence. Vous n’en aurez pas plutôt laissé introduire une première, que vous serez forcés d’en admettre une seconde, puis une troisième, et bientôt le culte Théonhilanthropique sera dénaturé, le peuple s’attachera plus aux cérémonies qu'aux préceptes , et tombera dans la superstition.

Ce que nous vous disons des cérémonies, s'applique aux ornemens des temples. Qu'il y règne une décente simplicité; n’y admettez aucune sculpture, peinture ou gravure, qui ait pour but de représenter soit la Divinité ou quelqu'un de ses attributs, soit quelqu’une des vertus humaines, ou tous autres ohjets purement intellectuels, qui ne peuvent être figurés que par des allégories, et par conséquent d'une manière toujours infideile, N’admettez non plus la représentation d'aucun personnage, parce que les hommes les plus vertueux ont eu leurs faiblesses ,