Le drame serbe : octobre 1915 - mars 1916

86 LE DRAME SERBE

Chambre des Communes s'était porté garant de la pureté des intentions bulgares ? Et ce correspondant du 7imes remplaçant au pied levé un ministre plénipotentiaire? Et le représentant de la France à Sofia, ce représentant qui attendait parfois cinq semaines une réponse de Paris, parce que làbas on faisait fi de ses rapports alarmants ? Et notre autre représentant à Nisch que le quai d'Orsay taxait de serbophile parce que depuis des mois il dénoncait l'aventure menacçante ?

L’attitude des ambassadeurs anglais et russe quittant Sofia, sans croire encore à la rupture possible: l'hypocrisie des dernières paroles du tsar Ferdinand à l'adresse des puissances ; le départ de ces lécations bulgarophiles jusqu'au bout, par la ligne de la Maritza, que Radoslavoff, à suprème ironie, leur faisait inaugurer en pompe sans cependant leur dessiller les yeux sur cet accord turco-bulgare que les chanceliers de Pétrograd et de Londres nièrent jusqu'à la dernière heure; le récit de toute