Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
LE GÉNÉRAL DUPHOT 25 tant plus redoutable qu'elles avaient un profil assez élevé et semblaient à l'abri de l'attaque la plus audacieuse » . Tels étaient les obstacles que l’armée des Pyrénées avait devant elle quand, au mois de novembre, la misère, la faim et, écrivait Delbrel, l’un des nouveaux représentants du peuple qui avaient remplacé Milhaud et Soubrany, « la nécessité de se battre pour trouver dans la victoire les moyens de subsister » la précipitèrent à l'assaut du camp de Figuières.
D'après le plan arrêté par Dugommier, la division de droite, jouant le rôle d'avantgarde, devait cerner l'ennemi et le déloger de ses positions, tandis que le reste de l’armée, placé sur la route de Figuières, attendrait le succès de ses opérations pour forcer à Pontdes-Moulins le nœud des retranchements espagnols. Le 17 novembre, à une heure du matin, Augereau se mettait en route. Son avantgarde, composée de 2,000 chasseurs aux ordres de l'adjudant général Bon, était suivie des trois
brigades Beaufort, Duphot (1) et Guieu. Le
(1) La brigade Duphot se composait du batailion des Ven-