Le Général Moreau (1763-1813)
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en avant du ravin, différentes hauteurs que séparaient des obstacles ; elles étaient, de la sorte, incapables de se secourir mutuellement. Les Français durent à leur supériorité numérique de pouvoir prendre l'offensive sur tous les points ; leurs colonnes se glissèrent à travers les positions ennemies, abordant les unes de front, tournant les autres. Avec le centre et la réserve Saint-Cyr poussa devant lui le corps de bataille de Latour. Celui-ci n'avait de bon débouché que par la ville de Biberach,située sur la Ryss.Mais Desaix,avec la gauche, avait manœuvré de façon à déborder les Autrichiens ; ayant battu leur droite, il s'était emparé derrière eux de Biberach. Serré en queue par Saint-Cyr, le malheureux Latour fut contraint de se faire jour entre les divisions de Desaix. Une partie de ses troupes passa ; le reste fut pris ou culbuté dans le ravin ou encore dispersé dans les bois. Quatre mille prisonniers, dix-huit canons et deux drapeaux tombèrent entre nos mains. Cettevictoire,pourtant, netirait pascompletement Moreau d'affaire. Car Nauendorf se