Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

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espèce de produits du pays. On y vend d’excellent tabac de la Liechanska nahia, qui, préparé suivant les procédés tures, possède à la fois la finesse et le parfum d'un véritable latakié. Plusieurs familles albanaises y exécutent aussi les riches et délicates broderies d'or et d'argent, et les ornements en soutache destinés aux vêtements des chefs monténégrins et du prince lui-même:

Les étrangers peuvent trouver dans l'auberge située à la tête du pont un asile plus confortable qu'ils ne l'auraient même à Tsettinjé. Presque toutes les maisons du pays ont, du reste, une ou deux chambres destinées aux gens qui se rendent au bazar : l'hospitalité s’y vend pour quelques kreutzers: inutile de dire que l’ameublement de ces hôtelleries de circonstance est plus que modeste : des nattes et des couvertures constituent tout le luxe du couchage, et souvent dans la même pièce une douzaine d'individus dorment côte à côte étendus sur le sol. Un étroit pont de pierre construit sous le prince Danilo permet de franchir, en face de l'auberge, la rivière déjà profonde en cet endroit, et de gagner immédiatement le monticule qui se dresse sur sa rive droite. C’est au sommet de cette éminence où l'on aperçoit l’église, l’école, la demeure du préfet et quelques autres constructions, qu'exista la première imprimerie slave , donf il sera parlé plus tard, et dont Georges Tsernoïevitj (1490-1497) avait doté son pays. Derrière le monticule existent des bois giboyeux où le prince aime à chasser pendant son séjour d'hiver à Riéka.

Les moulins qu'on rencontre à droite du chemin, quelques instants avant d'arriver au bourg, furent les premiers consfruits au Monténégro, et c'est à Mirko Petrovitj qu’on en est redevable; ils sont alimentés par

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