Le Monténégro

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ous leur permettons tout, sauf deux choses :

« D'abord, les églises devront conserver leurs propriétés mobilières et personne n'aura le droit de leur rien enlever.

« Ensuite, nul n'aura le droit de restreindre la juridiction spirituelle du vladika et aucun laïque ne pourra s'immiscer dans ses affaires.

« Les Monténégrins pourront toujours cireuler librement et en armes devant nous et devant n'importe qui, parce qu'ils combattent pour Dieuet pour le Tsar, qui leur donnera du plomb, de la poudre et des fusils. En cas de guerre, le Tsar les approvisionnera en munitions, et, la paix rétablie, personne, ni l'Empereur luiméme, ne pourra rien exiger d'eux. Si le Tsar porte la guerre dans d'autres pays qu'en Turquie, il ne pourra forcer les Monténégrins à le suivre, à moins qu'ils ne demandent à servir dans son armée: dans ce cas, le Tsar devra les pourvoir de tout ce dont ils auront besoin. »

Ce manifeste était daté de Moscou, le 12 janvier 1712:

La lecture de ces deux documents explique l'éternelle amitié, fidèle etreconnaissante, vouée à la Russie par le Monténégro. Les preuves de la sollicitude des souverains moscovites sont, d’ailleurs, abondantes,