Le Monténégro
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La neutralité rigide gardée par le trio balkanique a exercé une influence bienfaisante. Les félicitations ne lui ont pas manqué, et la grande amitié qui unit le Tsar, autocrate du plus immense des Empires, et le prince Nicolas de Montenegro, souverain d'un des plus petits Etats de l'Europe, s'en est trouvée resserrée plus étroitement.
La visite de S. M. le roi Alexandre de Serbie à Cettigné a heureusement consacré la fraternelle entente de deux nations dont l'histoire est si indissolublementliée et dont le sang à coulé si souvent sur les mêmes champs de bataille pour la défense de la patrie contre l'invasion de l'éternel ennemi : l'Osmanli.
Le Glas Crnagorca —la Voix du Monténégro — à bien caractérisé les vastes perspectives ouvertes aux vaillantes populations monténégrines par la royale visite.
« S. M. le roi de Serbie, dit le Glas Crnagorca — auquel je tiens à laisser sa saveur enthousiaste et naïve — arrive à l'heure la plus solennelle de notre histoire, au grand moment du réveil de la race serbe. Et cette heure nous offre la suprême consolation de l'entente fraternelle entre le Monténégro et la Serbie, qui se sont, grâce à Dieu,mis d'accord avec la Bulgarie. « Sous les auspices du drapeau arboré par le