Le Monténégro

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n'y a point d'Etat qui soit notre protecteur. Cependant, nous vous assurons sincèrement que notre attachement et notre inclination pour la Courde Russie sont considérables, cts'ilarrivait que ses voisins ou les nôtres fissent la guerre àlaRussie,(ce que Dieune veuille!) nous ferions sans aucun doute une diversion, et nous combattrions jusqu'à la dernière goutte denotre sang contre les ennemis de la Russie, ainsi que nos ancêtres l'ont fait, mais sans nous soumettre, d'ailleurs, à d'autres obligations.

« Si vous faisiez une démonstration hostile à notre pays en dehors de nos frontières, nous nous y opposerionsavecnotre propre tactique, et nous défendrions l'entrée de notre pays à l’ennemi quel qu'il soit. »

Tels étaient les sentiments des Monténégrins à cette époque ; tels ils sont encore.

Donc la politique extérieure du Monténégro doit rester avant tout et presque uniquement russophile. Avec la Russie, l'entente est complète; les hommes d'Etat de l'Empire moscovite comprennent ce que Pierre-le-Grand devina le premier: l'attraction que la petite principauté exerce sur les Etats slaves qui l'entourent, force d'attraction dont les Monténégrins sont justement fiers.

De son mariage avec la princesse Miléna Vukovitch, le prince Nicolas a eu dix enfants,