Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France
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CHAPITRE IV
Les approvisionnements de Paris sont confiés à une société. — Ce qu'était cette société. — Calomnie de Michelet réfutée par Voltaire. — La mode et l’économie politique en 1 3350; opinion de Woltaire.—KLiberté d'exportation des grains ; 12762.—'Kroubles en Normandie. — Accusations du Parlement de Rouen :ses exCcuses-
A partir de 1730, il est pourvu à l'approvisionnement de Paris d'une facon nouvelle. Le gouvernement, lassé d’avoir à s'occuper constamment d'achats de grains, consentit à affermer à une compagnie particulière le soin et les soucis de fournir à l'État, suivant les besoins, les grains nécessaires au fonctionnement des greniers dont nous avons déjà parle. L'État restait toujours le distributeur de ces grains et c'était lui qui les faisait vendre avec perte. Cette compagnie n'avait absolument rien d'illicite ; des compagnies analogues existent encore aujourd'hui. Nous voyons, en effet, fréquemment le gouvernement traiter à l'amiable la fourniture de certaines denrées, soit pour le ministère de la marine, soit pour le ministère de la guerre, et personne jusqu'ici n'a songé à considérer comme nécessairement coupables ceux qui avaient passé ces marchès, ou les ministres qui les avaient consentis; dans tous les cas, on ne peut porter de pareilles accusations à la légère et sans fournir des preuves sérieuses. Or personne jusqu'ici n'a pu établir que les