Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

18 PREFACE. vilain dieu à tête de chien, qui urine et qui crie sans cesse.

Il faut être juste cependant ; notre Calendrier n’est pas sans quelques défauts, et je vais les dire, non pour en dégoûter ceux qui l’aiment, mais pour justifier les éloges que je viens d’en faire; ces éloges doivent être plus accueillis à la faveur d’un peu de critique. On se plaint en général, et sur-tout dans les départemens , qu’il y a trop de distance entre les décadis et les jours de repos. Lalande l’a dit dans la lettre qu’il m’a adressée à la tète de cette préface; mais Lalande applique à l’instant le baume sur la blessure. Qu'on fasse du quintidi un jour de repos, ajoute-t-il, et tout le monde sera content; il n’y aura pas plus de fètes dans le nouveau Calendrier , qu’il n’y en avoit dans l’ancien. Lalande doit l'avoir calculé, puisqu'il l’assure; ce n’est jamais que les preuves à la main qu’un aussi grand astronome porte son jugement sur une matière quelconque: Législateurs, faites attention à la proposition de Lalande.

Un défaut du Calendrier plus difficile à corriger, est celui-ci. Lorsqu'il nous indique lhiver pour notre climat, c’est l'été qui règne dans un autre; lorsqu'il nous dit de moissonner, peutêtre ailleurs on fait la vendange; il ne peut guère nous servir qu'aux lieux où nous habitons, il n’accuse pas même la vérité pour tous les dépar-