Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

PREFACE. 19

temens de la République; n’est-il pas certain en effet que la température du climat de Marseille est bien différente de celle de Paris? qu’à Paris il fait grand froid au mois de pluviôse, et que ce mois voit éclore des fleurs dans les champs fortunés du Midi? Et s’il est des antipodes , comme on n’en peut plus douter, n’est-il pas certain que notre Calendrier ne peut absolument point servir aux peuples qui habitent des contrées diamétralement opposées aux nôtres; qu’ainsi il m'est point assez universel, et qu’il n’embrasse point le monde entier commeil auroit dû le faire, et comme un jour peut-être notre République l’embrassera ? Quoi qu’il en soit de cette objection , à laquelle il n’est pas impossible de répondre, voici une division de l’année plus universelle, et qu’on auroit peut-être bien fait ou mal fait d'adopter, car à quoi ne trouve-t-on pas le pour et le contre ?

Par-tout l’homme naît, par -toutilmeurt, partoutila quatre âges, l'enfance, l'A rilité et la vieillesse, Peut-être qu

bli quatre trimestres pour ces quaïe âges ; peutêtre que si on eût fait correspondre la jeunesse de l’homme avec celle de l’année, l'adolescence de l’un avec celle de l’autre, et ainsi de suite, et qu'on eût donné aux douze mois les noms des vertus nécessaires à l’homme pour vivreheureux avec ses semblables , peut-être, dis-je, le CalenB 2