Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

PRÉFACE. 21 miaire, du 18 fructidor. L'histoire va s’en emparer, et les transmettre à la postérité la plus reculée. Que dis-je ? notre langue même a cru devoir lesnaturaliser parminous; on ditles fructidoriens, les vendémiaristes les t'ermidoriens ,et la grammaire semble se réunir à l’histoire pour rendre ces noms immortels. Rien ne peut plus être cliangé à la forme, ni peut-être mème au fond du Calendrier républicain; on ne peut pas plus lui ôter une qualification, qu’à Hercule sa massue.

Je pris à la tête de ce poëme, lorsqu'il parut pour la première fois, le titre de Poète de la Révolution, titre fastueux dont quelques journalistes ne manquèrent pas de me faire un crime. Je le pris pour plusieurs raisons : 1°. Parce que je crois être le Poète qui depuis la révolution a le plus travaillé pour elle; jele prouve par la nomenclature nombreuse, et toutefois incomplète, de mes ouvrages patriotiques que j'ai mise à la iète de la première édition de ce Poëme sur le Calendrier. 2°. Parce qu'ayant été oublié lors de la réaction par les distributeurs des récompenses nationales, cet oubli m'a donné le droit de me rappeler au souvenir de la Nation. 5°. Enfin parce que j’aime la révolution sans approuver ses excès ; parce que je l’aime, non dans le mal qu’elle a pu faire, mais dans le bien qu’elle a fait, et qu’un amant se pare ordinairement des couleurs de sa maîtresse.