Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

22 PRÉFACE.

Mais vos ie sont hé aussi; maïs ainsi que vous ils ont écrit en faveur de la révolution. Eh bien! qu'ils prennent le même tre que moi. La plupart sont plus jeunes , ils ont plus de talent, et par conséquent plus de droits aux faveurs de l’immortelle ; la plupart en ont été payés par des places lucratives, par des récompenses glorieuses ; quelques-uns par des ambassades , d’autres par des pensions. Pourroient-ils être jaloux d’un homme qui ne demande rien , qui n’a encore rien obtenu que des charges honorables , mais non salariées (1); d’un homme à qui il ne reste pour tout fruit de ses travaux qu’une pauvrelé noble, une santé chancelante et une vieillesse anticipée; d’un homme enfin qui trouve sa jouissance dans le plaisir pur d’avoir chanté la liberté poür ellemême et sur-tout pour la faire aimer à ses concitoyens ?

Pourquoi, ajoytera-t-on; ne prenez-vous plus ce titre à la seconde édition de votre Poëme? parce qu’il est des vérités qu’il ne faut dire qu’une fois, et d’autres qui ont besoin d’être souvent répétées. “ .

(1) Au moment même où l’auteur écrit ces lignes, c’est-àdire , le 20 messidor an 6, il est officier municipal du onzième arrondissement de Paris et membre du jury d'instruction publique pour les écoles primaires , lesquelles deux places ne rapportent rien , et cependant il a perdu toute sa Re par le décret du 9 vendémiaire dernier.