Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
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52 HVYMNES Et tarit le poison d’une coupe homicide, Mais Bacchus le Thébain (1), Bacchus libérateur.
1 a vu ses autels encensés dans la Thrace, 1 fut l'ami du peuple et l’enuemi des rois; Sur son front éclatoient la majesté, la grace; 11 bâtit Eleuthère et lui donna des lois.
Que voisje? il n’apparoît!… il va parler lui-même: Peuple, prêtez l’oreïlle à ses divins accens; Ü va, sans les troubler, par un charme suprème Enchanter à-la-fois votre oreille et vos sens.
Je ne suis point le dieu qui préside à l'ivresse : J'aime les arts, dit-il; j'aime sur-tout la paix; Si par mes sentimens je fus cher à la Grèce,
Je conquis l’univers à force de bienfaits.
C’est moi qui le premier, guidé par la nature, Exprimai du raisin le suc délicieux : Mais aux foibles humains que guide l’imposture , J'ai dit : N’abusez point de ce don précieux.
Que le vulgaire impur, des hideuses bacchantes Encense follement les horribles appas; J'invoque d’Apollon les compagnes savantes, À ioute heure, en tous lieux elles suivent mestpas.
(1) Les anciens distinguoient trois ou quatre Bacchus; le Thébain , l’Indien, le fils de Jupiter et de Sémélé : il paroïît que le Thébain étoit le plus vertueux : j’ai cru devoir le don…. ner pour patron à la République.
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