Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

CAN Æ Q TS 63

Par-tont elle triomphe , et déjà ses cohortes Des plus fières cités se font ouvrir les portes. Ostende les reçoit dans son port indigné ,

- Charleroi, Mons, Namur, Oudenarde, Bruxelles, Abaissez votre orgueil devant des loix nouvelles, Le Français est vainqueur, vos tyrans ont régné.

Ettoi, superbe Anglais, vois des champs d’ Amérique Chez le peuple amoureux de la palme civique, L’abondance accourir sur de légers vaisseaux ;

Ila brisé le sceptre, et dans ta main perfide Il brisera bientôt le trident homicide

Que ton farouche orgueil fait peser sur les eaux.

Chappe de la victoire (1) a centuplé les ailes: Vois comme par son art les conquêtes nouvelles Se hâtent d'apporter leurs moissons de lauriers ! La pensée est moins prompte et l'éclair moins rapide, Son art rapprochant tout dans les plaines du vuide, Au milieu du sénat transporte les guerriers.

À ces mots la déesse, objet desmon hommage, Retourne vers les cieux sur un léger nuage, Que de jeunes zéphyrs balancent dans les airs; Je veux avec respect fixant les yeux sur elle, Contempler sa fierté, sa grace naturelle: Elle fuit, et s’éclipse au mibeu des éclairs.

(1) Alusion aû télégraphe, invention heureuse du citoyen Chappe, par laquelle la Convention a appris dans une heure la nouvelle de la reprise du Quesnoi.