Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

62 HYUMNES

Et ton mâle génie, enchaîné par les prêtres , De sa gloire, en pleurant, traîne les vils lambeaux.

Des Alpes tout-à-coup de glaçons couronnées La victoire s’élance, et des deux Pyrénées, Elle court investir les sommets radieux. La voyez-vous toujours pour la France combattre ? Fuentès, Navarro (1) veulent en vain Vabattre; Le monarque espagnol tombe avec ses faux dieux:

Aux fiers républicains cède Fontarabie; La Cerdagne est conquise et non pas asservie; Où Berwick échoua , Dugommier est vainqueur ; Des hameaux navarrois les Lycurgues champêtres, Ont secoué le joug que trainoient leurs ancètres,

Et s'unir à la France est le vœu de leur cœur.

Qu'ils tremblentàleur tour ,cestyrans de Sorbonne, Que Sarragosse a vus, que voit encor Lisbonre Au nom d’un Dieu de paix exercer leurs fureurs ! Ilest venu, le temps de venger leurs victimes ; Le ciel les fait rentrer dans leurs droits légitimes, Et le bûcher attend les sacrificateurs.

Si de Guipuscoa je passe jusqu'aux rives Où P'Escaut gémissant roule ses eaux captives, Quel triomphe nouveau vient frapper mes regards ? La, s’enfle en vain d'espoir le tyran germanique; Malgré tons ses efforts je vois la République Dans les champs de Fleurus planter ses étendards.

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(1) Généraux Espagnols, Cette Ode a été compesée en

prairial1795. ‘