Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

CHT'V Æ Q1 U)'ENS. 73 Elle brise tous les anneaux Des pouvoirs arbitraires;

Par elle rendus tous égaux, Les citoyens sont frères.

Elle rejette de son sein L’insolént royaliste,

Elle voit d’un œil de dédain Le superbe égoïste;

Elle détruit tous les abus, Et ses décrets sublimes,

Décernent an prix aux vertus Et punissent les crimes.

Pour résister au fier courroux Des tyrans qu’on renomme, Elle veut qu’au salut de tous Cède celui d’un homme : Elle couronne de lauriers Son disciple fidèle, Et le triomphe des guerriers Est de mourir pour elle.

Ce n’est point la richesse et l'or Qui fondent sa puissance, Elie a pour unique trésor La douce indépendance: Elle haït les mets superflus, Et sagement préfère L’humble repas de Curius Aux festins de Tibère.