Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

8% Æ HYMNE, 7. Attaquer l'ennemi sous ses coups abattu ?

11 le livre à la honte; et fier de sa victoire,

Par la férocité loin de souiller sa gloire,

D'un héros qui pardonne il montre la vertu.

Françaïs, peuple lion , imite cet exemple: Jadis à la Clémence on élevoit un temple ; Le temps le détruisit, qu’il revive en ton cœur. Auguste fut clément, et tu craindrois de l'être! Français, de l'univers tu t’es rendu le maître, Et dans tes passions tu trouves un vainqueur.

Parmi tous les mortels dont les têtes frappées, Au glaive de la loi ne sont point échappées, On n’a que trop compté d’'illustres malheureux ! De leurs foibles enfans tu n’as plus rien à craindre; Ils sont vaincus : l'honneur t’ordonne de les plaindre; F1 faut que le plus fort soit le plus généreux.

Dracon a dit en vain à l’équité sévère: Je ne connois que toi, c’est toi que je revère; Qui viole tes loïix est un monstre odicux. Ne pardonner jamais ! 6 barbare démence ! Si jaime l'équité, jaime plus la Clémence; L'humble mortel par elle est mis au rang des dieux,