Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

104 HYMNES ———_—

10 Prairial.

FÊTE DE LA RECONNOISSANCE.

O x m’ordonne de te chanter, Adorable Reconnoissance; Pourrois- tu ne pas m’enchanter ? Tu présidas à ma naissance.

À peine un doux bégayement Dénoua ma langue sincère ; Ma bouche ,avec ravissement, Prononça le nom de ma mère.

Plus un bienfaiteur fat discret, En me prodiguant ses richesses ù Et moins je gardai le secret De ses honorables largesses.

Maïs, que dis-je ?.... des bienfaiteurs! … Ten est peu dans ce bas monde... Des vertus, lâches détracteurs! C’est de vous que la terre abonde.

Vous répandez un noir poison Sur la plus pure renommée : Et dans son arrière-saison Souvent elle meurt diffamée.