Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

PHIFACE

L'exrsrence de la République tient en partie à l'existence du Calendrier ; c’est une vérité qu'aucun républicain français ne contestera sans doute. Quel a été et quel est encore l’ennemi le plus redoutable de la République ? le fanatisme: et quel contre-poison le fanatisme a-t-il Le plus à redouter ? le Calendrier.

Le fanatisme s’est opposé constamment aux progrès de la révolution , à toutes les époques de cette révolution naissante, et sur tous les points de la République; c’est presque toujours pour les prêtres ou par les prêtres que l’on s’est battu en France depuis qu’on y parle de liberté et d’égalité, et depuis que le peuple paroît vouloir l’un et l’autre. Tout le sang qui inonde les champs de la Vendée, de la Suisse, de l'Italie, de l’Allemagne, n'y a coulé que par les prêtres; et cet exemple, le plus effrayant de tous, me dispense d'en citer d’autres. Ce n’est point des. prêtres constitutionnels que je veux parler, quand je dis en général les prétres ; mon dessein n’est pas d’imiter les tyrans, qui confondent les innocens avec les coupables pour mieux satisfaire leurs vengeances : je n’ai point de vengeance à exercer , dieu merci, et je ne connois d’ennemis que les ennemis de ma patrie.