Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols
tamment vècu, mais d’ailleurs peu importe aujourd'hui qu'il est permis de négliger le passé pour ne se préoccuper que de ce que promet l'avenir». :
Lorsque le Département expédiait la note en date du 7 février, il n'avait pas encore réçu la dépêche qu'on vient de lire.et par laquelle Latour-Maubourg mettait si clairement et si nettement toutes choses au-point. Je me serais donc abstenu de la mentionner, s'il ne m'avait pas paru curieux de relever un fait assez particulier. C’est en effet par la communication faite de cette dépêche au comte de Bresson que Martinez de la Rosa eut Connaissance d’une mesure aussi intéressante pour son pays et pour lui. Il s’était naturellement déclaré prêt à apporter toutes les facilités possibles aux négociations. Acceptant en principe la double condition formulée par le Saint-Siève, il se bornait de son côté à réclamer en échange la ratification de ventes déjà consommées,
C'était le seul point lifigieux, la seule difficulté qui, du reste, “semblait à Guizot devoir être bientôt aplanie. «Je ne vois pas, écrivait-il (1), pourquoi la Cour de Rome ne ferait pas avec l’Espagne ce qu’elle a fait avec la France dans une question et des circonstances analogues, quand, par l'Article 13 du Concordat de 1801, elle a reconnu l’inviolabilité de la vente des biens ecclé. siastiques. »
Le Cabinet de Madrid était si réellement désireux de pouvoir présenter aux Cortes et faire ratifier par l'opinion publique, avec laquelle il lui faut compter, les propositions d’arrangement avec la Cour de Rome qu’il avait, sans perdre une minute, appelé M. Castillo à Madrid, où il était arrivé le 20 janvier. On l’y avait autorisé à ouvrir avec le Saint-Siège des négociations sur la base
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(1) Rome. Volume 985, n° 246, folio 230. Guizot à Latour-Maubourg. Paris, 7 février 1845.