Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma
412 LE THÉATRE-FRANÇAIS PENDANT LA RÉVOLUTION
ne sais quelle inscription y mettre; comme tous mes livres ne peuvent pas être mis régulièrement dans chacune des divisions, voyages, belles-lettres et philosophie, arts et sciences, histoires, voyage, belleslettres, j'ai envie de mettre Mélanges sur chacun des deux corps nouveaux. »
Paris, ce 16 novembre 1816.
« Mon cher ami, j'ai reçu ton dessein (sic) pour ma corniche et je t’en remercie.
« Tu ne détermines pas, mon ami, àquelle époque tu penses rembourser le billet échu, qui est de 590 francs. Songe qu'outre ce billet, j'ai eu ce mois-ci celui d’Allart, de 600 francs, et les miens à acquitter, ce qui m'a fait une somme de 2,000 francs prélevée sur mon mois, juge ce que j'ai reçu. Aussi suis-je dans une gêne effroyable; pense que le troisième est pour le mois de janvier, que son échéance n’est pas éloignée, que c’est un temps de dépense et pour les étrennes et pour le loyer, que dans six mois doit échoir encore un payement de 600 francs pour Allart, qu'il ne sera pas plus en état d’acquitter que le premier, j'ai par-dessus cela unbillet de 500 francs que j'ai endossé pour un Anglais, qui est parti pour Londres, et dont je n'entend pas parler et que ce billet échoit Le 1° du mois prochain; juge si je dois être tranquille, surtout dans un moment où il est de foute impossibilité de trouver de l’argent. Au nom du ciel, mon ami, fais en sorte d’acquitter le deuxième billet le plus tôt que tu le pourras ; écris-moi, je t’en conjure, un mot quime marque l’époque et qui me tranquillise et pense à être exact pour le troisième, car sans cela, je ne sais ce que je deviendrais.…
« Adieu, mon ami, je t'embrasse, réponds-moi un mot, et marque-moi l’époque.
« TALMA. »