Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

’ LES COMPLOTS DE SAUMUR: LE GÉNÉRAL BERTON 203 Saunion, ancien soldat de la gendarmerie d'élite; etc.

Le jury était le moins disposé à l'indulgence. Ce jury, soigneusement trié, n’était composé que degentilshommes, anciens émigrés ou anciens officiers des armées royalistes, La révolution et l’ancien régime se trouvaient encore en présence. Mais, cette fois, la révolution était sur le banc des accusés.

L’audition des accusés et de 200 témoins remplirent les audiences jusqu’au / septembre. Elles furent marquées par les interpellations passionnées et violentes du procureur-général. Il y mit le comble dans son réquisitoire, le 5 septembre. Toujours injurieux pour Berton, il montra plus deménagement po urlecolonel Alix et surtout pour Caffé, dont il affecta de vanter les services et le dévouement professionnels, parce qu'il voulut voir en lui une victime de B. Constant.

Il revint avec insistance sur la complicité des libéraux, sur celle de Lafayette, que n’infirmaient pas la rétractation intéressée de Baudrillet, et la déclaration hautaine du général.

« … Les preuves morales abondent, dit-il, pour établir cette complicité. Mais les preuves matérielles, les seules sur lesquelles on puisse établir une accusation, nous manquent contre les premiers instigateurs. Pourquoi? Ce n’est pas parce qu’ils sont innocents,

mais parce qu'ils se cachent derrière leurs séides,

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