Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

CHAPITRE X

Les proscrits de la Restauration.

Pendant que la Restauration et l’armée se rapprochaient pour s'unir enfin dans la gloire, que devenaïent ceux de ses ennemis atteints par la réaction de 1815, par les procès de 1820 et de 1822, et dont le triomphe de 1823 renversait les espérances où prolongeait l'exil ?

Les proscrits de 1815 et de 1816 étaient les plus illustres. Aussi l’histoire les a-t-elle suivis dans les vicissitudes de leur destinée. Tandis que beaucoup d’entre eux, anciens membres des assemblées de la Révolution, se retiraient en Belgique, en Hollande, en Angleterre, en Allemagne, les généraux, surtout ceux qui avait combattu à Waterloo, ne se crurent pas en sûreté dans la vieille Europe et plusieurs passèrent dans le nouveau Monde.

Ils y avaient été précédés par Joseph Bonaparte, l’ancien roi d'Espagne, qui avait gagné les ÉtatsUnis dès le mois d’août 1815, sous le nom de comte

de Survilliers. Avec l'autorisation du Congrès, Joseph © 2

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