Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

338 LES COMPLOTS MILITAIRES

l'ancien lieutenant Gaspard Lavocat, condamné à mort par contumace, devenu plus tard député: l'avocat Rey, de Grenoble, également condamné à mort par la Chambre des Pairs, plus tard magistrat auprès des cours d'Angers et de Grenoble ; le capitaine de cavalerie Michelet, l'ancien garde du corps de Lacombe.

C’étaient ensuite des proscrits de 1822 : le commandant Caron, de Marseille ; le lieutenant Delon, de l’école de Saumur, devenu maitre de langue comme Nantil; Pombas, le compagnon de Berton dans sa marche sur Saumur ; l’ancien professeur au lycée d'Angers, Chauvet ; Poulain, compatriote de Chauvet.

On y voyait encore parfois Bénies, frère de l’officier tué sur la Bidassoa, le journaliste Degeorge, de Béthune, condamné pour délit de presse; l'ancien adjudant-général Zenovitz, qui prétendait descendre de l’empereur byzantin Zenon, compromis en 1816 dans l'affaire du Nain tricolore; et surtout Persat, l'extraordinaire Persat, ancien capitaine aux lanciers de la garde, qui, ne pouvant plus se battre pour son Empereur, s'était battu en Italie, en Espagne, en Grèce, en Amérique, partout où le droit avait eu besoin d’une épée, et qui ne survécut à tant de folies héroïques que pour finir de la plus lamentable, dans

un cabanon de Bicêtre.