Les Croates et l'Autriche-Hongrie
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ET L'AUTRICHE-HONGRIE 11
contre les Magyars. Naturellement, Ferdinand V, à la suite de ces événements, devait se tourner contre les Magyars. La première mesure qu'il prit, fut de restreindre les pouvoirs du palatin hongrois et de refuser sasanction aux lois financières et militaires de la Hongrie. Par le rescrit royal du 31 août 1848, il propose au Cabinet hongrois de se présenter à Vienne pour y régler les rapports entre la Hongrie et l’Autriche. Dans ces pourparlers devait prendre part, également, le ban de Croatie contre qui la Hongrie devait arrêter tous préparalifs milifaires (1). Le même jour, Le # septembre, où Kossuth avait proposé au Parlement hongrois de poser devant l'Europela question hongroise etd’envoyer à l’empereur une députation qui lui exposera les désirs du peuple magyar, parut un rescrit impérial par lequel Jelacic est rétabli dans sa dignité. Mais ce rescritlémoigne, en même temps, que la Cour était toujours disposée à louvoyer entre les Croates etles Magyars. Reconnaissant à Jelacic la dignité de ban, l’empereur fut convaincu que, étant bon patriote, il ne voudrait pas séparer de Ja Hongrie « les parties annexées » (2).
(4) Op. cil., 108. M. G. ne Mowrnez dans son livre « La condition politique de la Croatie-Slavonie dans la Monarchie Austro-Hongroise » (Toulouse, 1909) se place sans raison au point de vue magyar. D’après lui le soulèvement des Croates serait « la prise d'armes d’une partie d’un Etat contre le gouvernement central dont elle dépendait » (p. 59),
(2) EISENMANN, op. cit., 110, Pziveric, 181-135,