Les fêtes et les chants de la révolution française

LA FÊTE DE L'ÊTRE SUPRÊME. 155

semble convenable et nécessaire pour chanter dignement l'hymne adopté par le Comité de Salut publie, et d’après cet essai ils sont revenus avec les jeunes citoyens et citoyennes chanter à grand cœur cette hymne sacrée au milieu de l'assemblée générale qui s'est jointe à eux.

L'assemblée générale rend hommage au zèle de nos frères artistes.

La section des Tuileries, où fut envoyé Méhul, a laissé moins de détails sur les opérations musicales proprement dites; mais son rapport a l'avantage d'être très explicite sur la nature des documents que les musiciens de l'Institut avaient mission d'apporter :

Recu en assemblée générale de la section des Tuileries des exemplaires de l'hymne du citoyen Desorgues, musique de Gossec, des exemplaires de l'hymne du citoyen Chénier sur l'air de la Marseillaise, et plusieurs exemplaires de la nouvelle Instruction sur les changements de la fête à l'Éternel. Le tout remis de la part du Comité de Salut public par les citoyens Méhul et Guthmann, de l'Institut national de musique.

D'autres procès-verbaux ajoutent le Déluil des cérémonies aux trois autres objets mentionnés ci-dessus.

Poursuivons les citations, en extrayant surtout les particularités qui permettent de reconstituer la vie de cette heure-là :

Le citoyen Hardouin, accompagné du citoyen L'Étonné, élève, se présente au nom de l'Institut national de musique, et offre d'apprendre aux citoyens et citoyennes l'hymne qui doit ètre chanté à la fête de demain. Sa proposition est acceptée par l’assemblée, qui arrête que les citoyens et citoyennes qui voudront apprendre se retireront dans la salle de théologie (section du Panthéon frangais). Les citoyens Lefèvre, Chélard et Félix... se sont rendus à l’assemblée générale de la section, où ils ont plusieurs fois chanté et fait chanter ces hymnes sublimes et républicains pour en apprendre l'air aux citoyens et citoyennes (section Poissonnière).

L'Assemblée arrète qu’elle a applaudi unanimement aux hymnes chantés en l’honneur de l'être Suprème par nos frères les musiciens de l'Institut national, et a en arrèté mention hono-