Les fêtes et les chants de la révolution française

plable de cinq ans, — sans se reposer, certes, car il continua à préparer les voies aux générations futures, __ Jaisse ses nouveaux camarades subvenir aux besoins des fêtes nationales : c’est donc maintenant le tour de se montrer pour Méhul, Lesueur, Cherubini, Catel, que nous n'avons fait encore qu'entrevoir. Les œuvres, moins hâtives, prendront un caractère nouveau, parfois vraiment monumental. Ce qui en reste montre ce que nous à fait perdre l'interruption de ce mouvement: sans elle, un art français vraiment grand aurait fini par s'affirmer. Nous aurions eu peut-être des Hændel et des Bach français, au lieu que les maîtres que nous venons de nommer en furent réduits à ne faire que des

DU 9 THERMIDOR AU 18 BRUMAIRE. 19%

opéras-comiques.

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Avant d'examiner les œuvres que les fêtes nationales leur permirent de produire pendant les six dernières années du xvure siècle, rentrons pour un moment encore dans la vie populaire, el recommençons à nous occuper de chansons.

Une seule désormais méritera de retenir un instant notre attention. Nous avons appris à connaître la chanson de 1790, le provoquant Ça ira, et les chansons de 1792, la Marseillaise, la Garmagnole, etc. Nous allons savoir ce que fut la chanson thermidorienne.

Elle a mom le Réveil du Peuple. Elle a pour auteur de paroles un poète dramatique, Souriguère, qui n’a de meilleur titre pour être recommandé à la mémoire de la postérité que cette épigramme de Lebrun :

A Les tristes écrits Tu souris, Souriguère ;

Mais, si tu leur souris, On ne leur sourit guère.