Les fêtes et les chants de la révolution française

40

par l'exécution d'une symphonie, fit entendre encore Ga ira, Le Chant du Départ, Veillons au Salut de l'Empire et le chœur de Gossec sur les vers de Voltaire : Peuple, éveillejoi, romps les fers. Enfin, Rouget de Lisle eut les honneurs de lafète nationale qui eut lieu quinze jours après, égaent dans la Convention, pour l’anniversaire du 9 therson éloge y fut prononcé; mais son chant

pu 9 THERMIDOR AU 18 BRUMAIRE. 249

lem midor national ÿ fut mis en opposition avec le thermidorien

Réveil du Peuple, exécuté aussi malgré les protestations des derniers montagnards. Le Chant du départ, toujours étranger aux luttes des partis, termina la séance.

Dans les années qui suivirent, le zèle fut moindre pour célébrer la prise de la Bastille. En 1796, la fête fut purement et simplement renvoyée au 9 thermidor. En 1797, elle se résuma en une cérémonie, sans grand apparat, dans la cour du palais du Directoire (le Luxembourg), avec discours el airs connus, et quelques manœuvres militaires. Mais en 1798, la majorité républicaine s'elfforca de rendre au 14 juillet un peu de son éclat primitif. Les deux Conseils décidèrent, en séances publiques, qu'ils le célébreraient dans leurs salles, que les présidents prononceraient les discours d'usage et que les corps de musique affectés à chaque Assemblée exécuteraient des airs patriotiques. Marbot aux Anciens, Chénier aux Cinq-Cents s’acquittèrent de la tâche oratoire. Un épisode, non sans poésie, fut la remise aux représentants de la République française des dons symboliques du peuple irlandais : « la harpe d’Erin, la harpe d'Ossian aux cordes d'argent », présents qui rappelèrent, disait l'adresse officielle « les chants solennels et l'antique république de Mona ».

Enfin, on revint aux pures traditions en réunissant le peuple au Champ de Mars, où se dressa de nouveau l'autel de la patrie; il y eutcortège, évolutions militaires,