Les fêtes et les chants de la révolution française

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mian), Lesueur (Chant du 9 Thermidor, paroles de Desorgues); Catel (Stlances pour l'Anniversaire du 9 Thermidor, Sans nom de poète), Rouget de Lisle (paroles et musique d’un Hymne dithyrambique sur la Conspiration de * Robespierre el la Révolulion du 9 Thermidor, écrit aussitôt &s l'événement, et exécuté dans la Convention lors

DU 9 THERMIDOR AU 18 BRUMAIRE. 223

apr du premier anniversaire (9 thermidor an II).

Enfin, l'anniversaire directorial du 18 fructidor (célébré en 1797 et 1198) fut chanté par Méhul (sur des vers de Lebrun-Tossa) et Cherubini (poète inconnu).

Quant à l'anniversaire du 31 mai 1793, compris parmi Jes fètes nationales du décret de Robespierre, il ne fut pas commémoré une seule fois.

C'est au 1 vendémiaire, 22 septembre, jour de la proclamation de la République, que les pouvoirs publics, sous le Directoire, réservèrent le plus de solennité et d'éclat. Cette fête n’eut lieu pourtant qu’un petit nombre de fois, n'ayant été reconnue fête nationale que par la Joi du > brumaire an IV. Elle fut célébrée pour le première fois l'année suivante (1796). La description qui nous en est venue montre que c’en était bien fini des nobles et grandioses manifestations populaires des premiers temps. La fète eut lieu au Champ de Mars, et commença par une allégorie astronomique, qui sembla bizarre ; elle se termina, et c’en fut la partie principale, par des courses à pied, à cheval, en chars, auxquelles prit part le citoyen Franconi, ete. On s’acheminait doucement vers les beautés du jeu du pot cassé, du mât de Cocagne et de la course au canard, qui sont aujourd'hui les principaux ornements de nos fètes publiques. Dans l'intervalle, après l'exécution d’un « Hymne à grand chœur » sur l'identité duquel on ne nous donne aucune indication précise, on proclama, conformément à un arrêté du Directoire, les noms des « poètes et